Protocole OQCQ (détails)
comment le respecter lors de la prise de son...
Où: le lieu doit être connu à 200m près (GPS ou carte préparée avec code QRA loc)
Quand: date et heure solaire à une minute près(heure GMT ou solaire déduite de la longitude)
Comment: liste du matériel utilisé. (et si possible des réglages)
Qualité: Exclusion du numérique compressé, bande passante minimum 20000Hz.
Dicter vos prises de note
En plus, quelques notes non obligatoires sont toujours bienvenues
En pratique: Le plus pratique est de dicter vos notes au micro. Vous devrez séparer vos prises de son par des silences.
À l'usage je constate que il est très courant d'oublier de dicter la date: veillez à dire la date au moins une fois par jour, et de toute façon à la première prise de son de la journée.
Dictez vos commentaires à la fin de la prise de son (au début dicter est une perte de temps qui gêne pour profiter d'une opportunitée).
à la fin de la prise de son: regardez et dictez l'heure (en premier) appuyez sur pause, sans toucher au niveau d'enregistrement, sortez tranquillement votre cartes ou faites le point GPS (ce qui peut prendre quelques minutes d'où l'intérêt de dicter immédiatement l'heure, relancez le magnéto et dictez la suite, baissez le niveau d'enregistrement à 0, et laissez enregistrer 5 seconde de silence total.
En cas de changement de date, enregistrez avant 15 secondes de silence niveau à 0.
Pourquoi les silences? car ils sont le meilleur moyen de "marquer" visuellement et sans erreur sur un écran la fin des séquences, et un blanc (ou un noir) plus large signalera un changement de date. Le documentaliste à la recherche de notes vocales cherchera celles-ci juste à la fin des séquences . Si cette méthode est respecté le documentaliste verra son travail plus efficace et sans erreur.
Le soir: si vous avez du temps reportez vos prises de note sur un carnet en prenant soin d'écrire en lettre d'imprimerie les codes cartographiques. Les notes écrites sont souvent le seul moyen de décripter certaines prises de notes mal dictées.
IMPORTANT: Pour dicter correctement et internationalement vos prises de note il vous faudra apprendre l'alphabet internationale, comme les radioamateurs avant la licence! Pour les chiffres, articulez très soigneusement.
JN25VSQF se dira donc "Juliet November Two Five Victor Sierra Quebec Fox-trot"
Mal articulé ou saturé le même code dicté simplement pourrait être confondu avec JM25VFQF par exemple si la barbe absorbe les aigus...(!)
Cela est d'autant plus vrai que souvent les notes sont marmonnées de peur d'effrayer un animal, ou par timidité face au micro...
Dans le cas des cordonnées chiffrées, méfiez vous de "quatre vingt-dix" (90) on pourrait croire que c'est 80-10 ou même 4-20-10 à l'extrême: dites plutôt septante, octante, nonante... Les météorologues travaillant à l'île d'Europa ont bien été eux aussi obligés à parler pour éviter les erreur commises lors de la réception de leur relevés, alors qu'ils sont plus créoles que suisses!!!
accueil
où?
Regarder le GPS (ou la carte quadrillée): Toujours noter les
cordonnées cartographiques basées sur la longitude et
la latitude internationale, préciser tous les chiffres sans
les arrondir! ainsi le lieu devrait être noté à
100m près environ. Au micro: dicter ces chiffres un à
un, ou notez les. Pour chaque prise de son: si l'endroit est le même:
il faut que le documentaliste de la sonothèque puisse en être
sur: cela peut paraître un peu lourd mais il faut redire à
nouveau les cordonnées pour éviter toute ambiguïté.
Comme la compréhension orale n'est pas toujours évidente,
vous devrez reporter aussitôt que possible les prises de note
dictées sur un carnet: le documentaliste disposant ainsi des
deux documents ne devrait pas être soumis à une
incertitude! ATTENTION!!! Les noms de lieu, les chiffres: les écrire
en script ou en majuscules. L'écriture cursive entraîne
trop d'erreurs!!!
Vous n'avez pas encore de GPS et la
carte n'est peut être pas quadrillée: provisoirement
vous marquerez le point et le numéroterez. Aussitôt
que possible vous devrez traduire les cordonnées latitude
longitude du point! (équerre graduée,
calculatrice): cette dernière méthode est celle qui par
le passé a été le plus utilisée. Si la
carte est quadrillée en QRAloc: notez ou dictez le code du
carré: précisez si besoin dans quel endroit du carré.
Avec la calculatrice on retrouvera facilement la latitude et la
longitude. Toutes les cordonnées latitude et longitude seront
traduites en carrés dans le but d'archiver et indexer les
prises de son .
Non connaissance de la
Latitude Longitude= gros surcroît de travail!!!
Vous n'avez pas de cartes quadrillées, ni GPS:
dites la distance et l'angle en centaines de mètres par
rapport au lieu dit le plus proche (par exemple à 250m S-SO
pointe de Puthod), précisez ensuite la distance et l'angle par
rapport au village le plus proche (au dessus de Vraisin 1000m E
Lucey) Ce village étant lui même situé par
rapport à une petite puis grosse ville , et sa situation dans
le pays (à 10 Km E environ de Belley, 90 Km E Lyon, E-SE
France). Cela paraît lourd car vous connaissez la France:
c'est en fait le strict minimum pour savoir quelle carte il faut
consulter, pour un étranger. Ce dernier cas oblige le
documentaliste de la sonothèque à une très
grosse perte de temps pour retrouver le codage de l'archive, et si la
prise de son a été faite loin de tout lieu dit, la
perte du "ou?" se produit (imprécision de plus de
300m).
Notez que le GPS est une acquisition pratiquement
indispensable. Travailler avec des cartes ne devrait être fait
qu'en cas de défaillance du GPS ou dans la région où
l'on habite, ou dans un pays que l'on connaît comme sa poche.
Si vous ne donnez pas les cordonnés cartographiques, le
surcroît de travail qui en résulte pourra être un
motif de refus provisoire des prises de son, car au lieu de quelques
secondes de travail par index, le travail de localisation peut durer
plusieurs dizaines de minutes.
ATTENTION! donner des codes
comme pli 2 carré B3 oblige à retrouver non seulement
la même carte, mais la même édition de cette
carte, ce qui en dehors du pays est souvent très difficile.
Une note de ce type non traduite sera refusée!!! (si nous nous
laissons tenter à les accepter: la gestion des archives
deviendra trop vite insurmontable à moins de laisser tomber la
précision qui est le but justement de notre association!
Remarque: les cordonnées Kilométriques IGN, et Lambert
changent d'origine à chaque carte: elles sont donc
inutilisables si on ne possède pas un exemplaire de cette
carte... Refusé.
La nature ne connaît que l'heure
solaire. Emportez deux montres: l'une est à l'heure G.M.T.
et n'a pas besoin d'être ajustée, l'autre montre montre
l'heure locale et est à régler à chaque
déplacement de plus d'une vingtaine de kilomètre: se
servir du GPS ou de la carte pour régler la montre indiquant
l'heure locale (solaire). (sous les latitudes tropicales, se décale
de +1mn tout les 27 Km parcourus vers l'est). Les phénomènes
liés au crépuscule et l'aube en particulier sont précis
à une minute près. Il convient donc d'atteindre cette
précision! Sinon (le calcul peut ne pas être évident
dans le feu de l'action si on se déplace en automobile entre
chaque prise de son); préciser simplement l'heure G.M.T.; on
retrouvera l'heure locale grâce aux cordonnées notées.
NOTE! la montre de référence doit être réglée
précisément, mais si on a un GPS, celui-ci donnera
toute façon l'heure G.M.T. juste.
Une prise de son dure plusieurs minutes! ce point là ne doit
pas être oublié. Il faut savoir exactement où en
était la bande quand a été noté l'heure.
Pour cette raison, il faut annoncer l'heure en PARLANT au micro!!! ce
qui permet ensuite de synchroniser la prise de son! Sinon il faut
noter soit l'heure à la fin de la prise de son, soit
exactement au début et préciser l'avancement du
compteur (time code) du DAT (c'est plus fastidieux et moins sur que
de le dicter sur le champ ou dans la forêt!). ATTENTION! Ne
jamais dire "six heures" pour "six heure du soir".
Toujours dire l'heure en 24 heures. "dix-huit heure" permet
d'être sur que c'est bien 18H00 "six heure trente huit"
entraîne un doute. Cela peut être 06H38 ou 18H38. Pour
éviter ce risque d'ambiguïté: se servir d'une
montre à affichage digital, non à aiguille (car vous
aurez tendance à arrondir par tranche de 5 mn), réglée
sur le mode 24H00, et au lieu de dire l'heure en langage courant
préciser les chiffres "inutiles": dire "zéro-six
heure trente-huit-minutes" pour "lever" l'ambiguïté
(évitez de dire "six heures... du matin": tôt
ou tard vous oublierez de préciser (l'auteur a eu des
difficultés particulières à cause de ce détail
sur des prises de son faites au Gabon)
Comment?
Doit
être précisé le type de micro utilisé et
sa référence, le magnétophone, les appareils
tels que préampli... Ceci permet de corriger ensuite certains
défauts typique d'une paire de micro: par exemple tel modèle
connu pour avoir un affaiblissement ou un renforcement dans
telle gamme de fréquence, la correction de stéréo
à apporter pour tel modèle de tête de parabole...
Cela permet aussi de détecter et proscrire certains
équipements qui s'avèrent insuffisants à l'usage
pour la prise de son en ce domaine ou au contraire d'approuver et
conseiller tel ou tel équipement.
Actuellement le seul enregistreur abordable numérique
respectant la QUALITÉ est le DAT. (l'équivalent en
analogique est environ 10 à 20 fois plus cher!), le traitement
des archives en analogique complique le travail: il faut les
numériser.
Analogique: vitesse minimum de la bande
19cm/s (les aigus doivent aller à 22KHz). Nombre de pistes:
deux sur 1/4 de pouce (et non 4: diaphonie), bande épaisse
seulement (échos et préechos par copie de spires).
Mode
numériqueNATIF (en
aucun cas DCC,MINIDISC,
MP3 ou MPEG!!!)
Vous avez remarqué que seule la prise de son en
numérique NATIF présente des informations sur toute la
largeur du spectre. Le résultat obtenu en MPEG et MP3 paraît
bien catastrophique, pourtant le MPEG est le même que celui qui
est utilisé pour le son de la télévision par
satellite, et le MP3 utilisé pour le test est au débit
maximum (320Kb/s, alors que celui habituellement utilisé est à
128Kb/s!)
Bande
passante de l'enregistreur: 20 à 22000Hz (DAT en 16 bits
44.1 KHz): la restitution des aigus de 16000 à 22000Hz est
indispensable pour découvrir des insectes (souvent inaudibles
si faibles et au dessus de 16000Hz, mais parfaitement visibles sur un
sonogramme). La présence de compression numérique est
éliminatoire.
Rapport Signal/bruit (au moins 60dB
pour le support) Sinon les éléments faibles seront
noyés dans le souffle. Un tel souffle ne peut provenir que du
préampli (ou de la bande dans les magnétophones
analogiques).
présence de la Stéréophonie,
sauf les très rares cas où le sujet est unique ou quand
la prise de son fait appel à une technique peu ordinaire
(hydraphones, capteurs ultrasonores):
n'envisagez pas
récupérer le son d'une caméscope traditionnelle
numérique, même sophistiquée: le son est trop
mauvais, ou compressé numériquement avec les DVD-CAM
Le souffle:
Remarque: certains bruits "parasites" ne sont pas du souffle (cascades) ils ne seront pas considérés comme défaut technique si ils sont émis par l'environnement!. Un souffle du au préampli est très différent de ces bruits.
Remarque: Il est
extrêmement rare de trouver des ambiances sonores de 60dB de
dynamique mesurés au vumètres car ceux ci ne font
pas de distinction de fréquence. Par contre dans la nature
il en va autrement. Il y a toujours des "fréquences
libres" dans lesquelles viennent se loger des insectes, que seul
un sonogramme pourra mettre en évidence. Quand on considère
une bande de fréquence étroite on obtient des rapport
signal/bruit possibles de plus de 120dB au lieu des 40 à 50 dB
de rapport S/B global.
Certains
enregistrements analogiques peuvent convenir, mais le coût et
l'encombrement de magnétophones analogiques pouvant rivaliser
avec un DAT est ahurissant. L'archivage d'enregistrements analogiques
est plus compliqué, car il faut les numériser (les
stocker en analogique avec qualité entraîne là
encore un coût énorme!)
précisez aussi: Dans quelles conditions: le milieu: forêt?
clairière?, prairie?, herbe rase?, herbe haute?, ciel gris?
nous pouvons décrire très précisément le
lieu, mais un dessin, mieux une photo permettra de savoir beaucoup de
choses sur ce lieu! L'idéal est donc de prendre une
diapositive ou une photo classique, ou encore une photo numérique.
Le mieux (qualité) est la photo argentique, qui devra être
numérisée et placée dans les archives avec le
même nom que les prises de son. Bien noter donc les paramètres
"où?" et "quand?", et le numéro de
la photo (sur ce point les appareils photo numériques sont
plus pratiques). Les négatifs seront scannés
directement à partir du film car les photos sur papier sont
trop médiocres.
L'idéal: ce serait de filmer avec
une caméscope synchrone avec le DAT (autre budget!): on aurait
ainsi le son et l'image. Rappel: n'envisagez pas récupérer
le son d'une caméscope traditionnelle numérique, même
sophistiquée: le son est trop mauvais, ou compressé
numériquement avec les DVD-CAM (avec le DV remarque c'est
bon, avec le MV pas bon car son mpeg)