Le C.E.S.N.A voudrait archiver les ambiances sonores avant leur disparition... Il est presque trop tard pour commencer...
Revue de presse.
Le
monde 10 mars 2000 Érosion accélérée
du vivant
Le monde 15 avril 2000 Cette
fois c'est bien vrai: les batraciens disparaissent du globe!
NATIONAL GEOGRAPHIC
avril 2000-1 Le Rio San Pedro: la vallée la plus riche en
espèces des états-unis
NATIONAL
GEOGRAPHIC avril 2000-2 Mais la rivière dont dépend
la vie et la migration de la plupart des espèces est en cours
d'assèchement...
le monde 6 mai 2000
Deux nouvelles espèces de sagouins
découvertes en Amazonie
Bonne
nouvelle: Un dixième de l'Amazonie
brésilienne va être constitué en réserve
forestière.
Sur
les news
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Une érosion accélérée du vivant
Les formes de vie décrites à ce jour comportent entre 1,5 et 1,8 million d'espèces (selon les critères de classification retenus), parmi lesquelles 360 000 plantes et micro organismes, 990 000 invertébrés, 45 000 vertébrés. Terrible constat: la plupart sont désormais en voie d'appauvrissement ou de disparition, à une vitesse mille à dix mille fois supérieure à celle des grandes périodes géologiques d'extinction. Urbanisation et industrialisation, déforestation et agriculture intensive (moins de trente espèces végétales fournissent plus de 90 % des denrées alimentaires de la population mondiale): les raisons pour expliquer ce déclin massif sont multiples. Si rien ne vient inverser la tendance, et si l'on continue de détruire au rythme actuel la forêt tropicale humide (où vivent 50 % des espèces connues et l'immense majorité des espèces inconnues), on estime que 25 % de toutes les espèces animales pourraient être rayées de la surface du globe avant 2025.
"Combien
de temps la biodiversité met elle à recouvrer toute sa
richesse ? D'autant plus longtemps, pourrait on penser, que la
destruction est massive. Faux, affirment deux scientifiques
américains dans le numéro du 9 mars de l'hebdomadaire
Nature. James Kirchner (université de Californie, Berkeley) et
Anne Weil (université Duke, Caroline du Nord) ont étudié
ce que les fossiles nous disent du rapport entre extinction et
repeuplement. Leurs conclusions sont claires: la reconstruction de
l'écosystème prend toujours environ 10 millions
d'années, quelle que soit la sévérité de
l'extinction qui l'a précédée..."
...CELA
FAIT une dizaine d'années que les herpétologistes du
monde entier s'en doutent. Les amphibiens, ces animaux présents
sur Terre depuis plus de 300 millions d'années et qui ont
résisté au cataclysme qui a tué les dinosaures,
disparaissent de la surface du globe. Les spécialistes des
grenouilles, crapauds et autres salamandres cumulaient les preuves
depuis longtemps mais, pour la première fois, une analyse
statistique de grande envergure confirme l'impression générale.
Publiée dans l'hebdomadaire scientifique Nature du 13 avril,
cette étude internationale, composée d'équipes
canadienne, suisse et russe, compile et passe à la moulinette
un demi siècle de travaux menés sur les amphibiens par
plus de deux cents chercheurs. Toute la difficulté de
l'exercice consistait àmontrer la tendance principale en
s'abstrayant de la grande variabilité tant
géographique que temporelle de ces populations
d'animaux et qui avait, jusqu'ici, empêché toute
conclusion quant au déclin réel ou non des batraciens.
A la grande surprise des auteurs de
l'étude, non seulement les résultats obtenus montrent
que les effectifs diminuent, notamment en Amérique et en
Océanie, et que plusieurs dizaines d'espèces
sur 4 500 connues ont disparu, mais aussi que le coup le
plus dur porté aux amphibiens est passé complètement
inaperçu. Entre 1960 et 1966 soit vingt cinq ans
avant que les herpétologistes ne commencent à tirer le
signal d'alarme, les populations d'Europe occidentale notamment ont
subi une brutale récession dont on ignore la cause...
Et encore (toujours le monde du 15 avril 2000)
Morts massives par mycose
Batrachochytrium
dendrobatidis est le seuil exemple connu de chytridiomycète
s'attaquant à un vertébré. si d'ordinaire, ces
champignons, que l'on trouve dans des milieux aquatiques ou humides,
n'infectent que les plantes, les algues et les invertébrés.
Chez les amphibiens, la chytridiomycose ne se traduit par aucune
lésion apparente. Les principaux symptômes sont une
posture anormale, une sorte de léthargie et la perte du
réflexe de redressement. Au cours des années 1990, le
champignon a surtout frappé l'Amérique centrale et
l'Australie où les chercheurs ont constaté qu'il
progresse de 100 kilomètres par an. Dans ces deux régions
du monde, les herpétologistes ont été les
témoins de véritables vagues de la mort déferlant
sur la forêt tropicale. La biologiste américaine Karen
Lips, qui ont découvert le rôle pathogène
du chytridiomycète en 1998, décrivait ainsi ces
disparitions massives au Panama:, « Je sortais le matin et
voyais les grenouilles assises par terre le long du ruisseau. Elles
avaient l'air parfaitement vivantes, comme si elles dormaient. »
Mais elles étaient pâles, rigides et mortes.
Note de l'auteur: Pourquoi ces grenouilles
meurent ainsi massivement d'un champignon auquel elles ont résisté
des milions d'annés?. Le reste des pages du journal évoque
la possibilité que la polution (pesticides, augmentation des
ultraviolets) pourrait affaiblir les défenses naturelles de
ces batraciens....
Les disparitions
massives auraient commençées entre 1960 et 1966...
C'est il y a quarante ans: c'est peu par rapport à 10 milions
d'années.
NATIONAL GEOGRAPHIC vol 2.4 n°7 Avril 2000 p89: Au sujet du Rio San Pedro
Pourtant, aux yeux d'un habitant
de la région, aucune montagne d'or ne vaudra ce coin de
paradis. Et pour l'ombellifère déployant ses délicates
racines dans la transparence d'un trou d'eau, pour la grenouille
léopard aux aguets derrière un voile de lentilles
d'eau, pour l'ocelot cherchant sa proie dans les broussailles et pour
les oiseaux multicolores obligés de traverser les étendues
hostiles du Sud Ouest américain faute d'y trouver de quoi
subsister, le San Pedro est un habitat irremplaçable. Depuis
1988, près d'un tiers du cours de la rivière et des 23
500 km2 de terres qui la bordent sont classés zone de
conservation des espèces ripicoles et figurent au nombre des "
derniers grands sites mondiaux ". Une faune sans équivalent
au nord des tropiques - 82 espèces de mammifères -
habite cette vallée. Y ont trouvé refuge 43 variétés
de reptiles et d'amphibiens, notamment la grenouille-léopard
du Canyon Ramsey, étrange créature qui lance des appels
du fond de l'eau, comme si elle se savait cernée par un vaste
désert inhospitalier. La zone de San Pedro abrite aussi la
population d'oiseaux terrestres la plus riche, la plus dense et la
plus variée des États-Unis: 385 espèces. C'est
l'un des derniers sites de nidification des moucherolles des saules
et des coulicous à bec jaune de l'Ouest; les martins-pêcheurs
verts ne se reproduisent qu'à cet endroit et dans le sud du
Texas. Pour des millions d'oiseaux migrateurs regagnant leurs aires
de reproduction septentrionales après avoir passé
l'hiver en Amérique centrale, c'est la seule et unique voie de
passage permettant de survivre
NATIONAL GEOGRAPHIC vol 2.4 n°7 Avril 2000 p96: Au sujet du Rio San Pedro
Des rivières comme celle ci étaient jadis monnaie courante dans le Sud Ouest américain. Leur débit assurait la survie de longs rubans de forêts de peupliers et de saules en galerie qui irriguaient, telles des veines, le désert de Sonora. À présent, sur une terre saignée à blanc par l'agriculture et la croissance démographique, seuls 5 % de la forêt originelle subsistent. Les espèces ripicoles, animales et végétales, sont concentrées dans des îlots épars d'habitat. Leur liste reste impressionnante, mais moins que celle des espèces éteintes. Ainsi, sur les 13 espèces de poissons originaires du San Pedro, 11 ont disparu. Jadis, les castors construisaient des barrages sur les rivières, formant des chapelets de bassins marécageux, ce qui permettait à la nappe phréatique de se maintenir à un niveau élevé, mais ils ont été exterminés depuis longtemps. En se postant sur une colline, un marcheur du désert ne sera pas surpris de découvrir à ses pieds une procession fantôme de peupliers géants aux branches nues, serpentant dans la vallée en contrebas. Morts sur place, ils marquent la place d'un ancien cours d'eau, effacé à jamais.
Deux nouvelles espèces de sagouins découvertes en Amazonie
LA BIODIVERSITÉ de la forêt amazonienne brésilienne continue à révéler ses secrets. Deux nouvelles espèces de sagouins ont été identifiées à 300 km de Manaus (Amazonas) par Marc van Roosmalen, un biologiste de l'Institut national de recherche d'Amazonie (INPA). Les nouveaux primates, baptisés Callithrix manicorensis et Callithrix acariensis, mesurent moins de 20 cm de haut et pèsent de 350 à 450 grammes. Le biologiste se prépare à publier la description de ces deux animaux dans la revue Neotropical Primates, de la Conservation International Organization. La biodiversité du Brésil en matière de primates est particulièrement riche puisqu'on y dénombre 79 espèces (sur 240 pour l'ensemble de la planète). - (AFP.)
Un dixième de l'Amazonie brésilienne va être constitué en réserve forestière
WASHINGTON. Près de 10 % du massif
forestier amazonien du Brésil sera strictement protégé
dans les dix prochaines années, a annoncé, jeudi 11
mai, le Global Environment Facility (GEF), un mécanisme
financier international géré par la Banque mondiale. La
constitution de cette réserve impliquera l'investissement de
270 millions de dollars (300 millions d'euros), les financements
initiaux provenant du GEF pour 30 millions de dollars, du Brésil
(18 millions) et du WWF (Fonds mondial pour la nature) pour 5
millions. L'espace protégé couvrira 37 millions
d'hectares à travers te pays. Exploitations minières et
forestières y seront interdites, la chasse et la pêche
contrôlées et réservées aux populations
indigènes.
ENVIRONNEMENT
= Selon un rapport des Nations Unies, tous les
écosystémes planétaires
sont en déclin Les premiéres
conclusions d'un rapport intitulé "Guide to the World
Resources 2000-2001 : People and Ecosystems
"The Fraying Web of Life" ont
été rendues publiques le 17 avril dernier. La
version définitive de ce rapport,
élaboré conjointement durant deux ans par les Nations
Unies, la Banque Mondiale et le World Resources
Institute (WRI) avec le concours de 175
scientifiques, sera publiée en Septembre 2000. Mais
d'ores et déjà, les auteurs confirment le constat fait
par le W.W.F. dans son rapport "Planéte
Vivante" : notre consommation croissante
de ressources naturelles se traduit par un déclin général
des écosystémes planétaires....,
- La moitié des forêts
de la planéte ont été rasées, 30% des
forêts anciennes ont été
converties à l'agriculture et 9% des espéces
d'arbres sont en voie de disparition ;
- La pêche est supérieure
de 40% au niveau auquel les océans peuvent faire
face et pour 70% des espéces marines, la pêche est à
la limite de la capacité
biologique de renouvellement ;
- Les
deux tiers des terres agricoles mondiales ont connus une
dégradation des sols ces cinquante
derniéres années ;
-
Les barrages, les détournements de cours ou les canaux
perturbent presque 60% des grandes
riviéres ;
- Une espéce
de poisson d'eau douce sur cinq est en voie de disparition.
Le rapport des Nations Unies se conclut sur un double
avertissement : ce déclin pourrait avoir
des effets catastrophiques pour le
bien-être de l'espéce humaine et des autres
habitants de la planéte ; et
l'inversion de cette tendance devrait être l'un des défis
les plus difficiles auxquels l'humanité
a jamais été confrontée. Pour cela, les auteurs
soulignent l'importance de l'éducation des acteurs
publics ou privés, qui manquent
aujourd'hui des informations les plus élémentaires
sur les écosystémes et les conditions de la survie sur
Terre. Renseignements et téléchargement
des premiéres conclusions :
http://www.wri.org/wri/wrr2000