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Considérer le rapport nuisances sur nombres de personnes.

Le cesna pourrait offrir des études visant à réduire le fameux paramètre bien oublié: la quantité de nuisances divisée par le nombre de personnes. Ce critère est en effet oublié dans le tourisme en particulier. La prise en compte de ce paramètre permet d'augmenter la capacité d'accueil d'une région sans augmenter les nuisances dégradant la qualité de vie, donc la qualité tout court d'une région, donc pour ceux qui pensent ainsi, sa "solvabilité"... Si on n'y prend pas garde, tout développement économique enlaidit une région, qui perd ainsi son cachet, ce que l'on commence à comprendre dans notre société, du point de vue visuelle: il en va de même pour la pollution acoustique, à la différence qu'elle porte plus loin: un aménagement laid ne nuira qu'à quelques centaines de mètres et seulement aux endroits qui sont à "vue" directe, alors qu'un aménagement bruyant pollura l'ambiance sonore sur des kilomètres carrés, y compris les zonnes encaissées et cachées... La pollution sonore est bien une polution de l'air: elle s'infiltre partout...

Prenons des exemples

le tour de l'île de la réunion en hélicoptère: Pour un débit de l'ordre de 100 touristes à l'heure, on fait subir aux autres touristes, et habitants au sol, censés apprécier le calme des hauts de l'île, en moyenne 15 à 30 passages d'hélicos ou d'avions par heure, soit au moins un tous les cinq minutes, avec un niveau de bruit gênant très souvent la parole: peut t'on apprécier la montagne dans ces conditions? respecte t'on la qualité de vie des montagnes créoles ainsi? En quatre ans de séjour à Cilaos, il m'a été impossible d'enregistrer une seule fois le réveil des oiseaux! même les Noêls et jours de l'an n'ont pas été épargnés, les seuls jours sans hélicos étant les jours de cyclones...

En utilisant des avions de 30 places au moins, genre avion bimoteurs moyens courriers, en adoptant des trajectoires minimalisant le bruit (vol semi plané au dessus des cirques montagneux et habités) on pourrait réduire à 3 passages d'aéronefs par heure, moins bruyants que des hélicoptères ou de petits avions, tout en permettant au même nombre de personnes de voir l'île depuis le ciel. Le rapport nuisance sur nombre de touristes se trouve réduit par 10 environ en comparant avec le premier cas. Il serait bon aussi de prévoir des "trêves", permettant la possibilité de connaître certains jours, comme le dimanche par exemple la vraie sensation d'isolement, le calme continu que l'on pourrait espérer trouver à juste raison dans les hauts de mafatte ou sur le volcan...

Le Tourisme motonautique: Prenons le cas du lac du Bourget en été: les communes cherchent à obtenir des sous par les places de ports, l'allée et venue d'un grand nombres de personnes se débrouillant par elle mêmes pour se déplacer: On a alors près d'un moteur par famille: augmentation de la circulation automobile, augmentation du nombre de bateaux à moteurs individuels, motos cross: L'espace naturel perd donc une grande partie de sa valeur, donc à long terme se dégrade et perd son intérêt, donc sa capacité à attirer s'écorne: Sur le lac du Bourget en effet, le tourisme se limite pratiquement plus qu'à la circulations de voitures et de bateaux à moteurs individuels, à part les curistes d'Aix les bains qui marchent à pied dans la ville, les autres touristes fuient ailleurs pour chercher le calme. Les activités comme l'aviron, sont même devenues dangereuses pour d'éventuels débutants à cause de la présence de ces bateaux individuels (vagues), elles ne peuvent se développer que... en arrière saison!!! Le sentier de la côte sauvage n'est guère emprunté qu'une fois: ceux qui l'ont fait en été ont entendu toute la promenade un concert de moteurs de bateaux tels qu'ils ne souhaitent plus revenir... Les riverains eux même n'arrivent plus à approcher le lac à cause de l'invasion des voitures, partout etc... On peut prédire que la qualité de lieux se dégrade au point d'en écorner l'attirance

Si vous avez le temps de télécharger un fichier sonore de 1Mo, voici le fond sonore qui existe actuellement lors d'une banale journée d'été (le 26 août 2000) au bord du lac du Bourget.

http://f5rhs.free.fr/sons/20000826_1700_jn25wtcf.htm
voir aussi 
Le lac du Bourget et les bateaux à moteur
(vous savez combien y'a de bateau simultanément "en vol" (c'est à dire en train de traverser le lac plein gazs) environ 40-45 visibles simultanéments, en ne comptant pas ceux qui sont immobiles. C'est vous dire le bruit, vu du grand colombier aux jumelles (index observation: 20020520_1400_jn25vvce45) Autre constatation: il faut 150 litres pour une balade de 50km avec un hors bord classique (confirmé par un voisin possesseur d'un de ces bateaux): pollution scandaleuse: c'est l'impact sur l'environnement d'une voiture traversant aller retour la France en diagonale, en plus sur un milieu aquatique rare...

Immaginons que l'on considére les nuisances: on pourrait dire que c'est là le principe du développement durable: on étudie le rapport nuisance/nombres de personnes: On commence par faire en sorte que les moyens de transports individuels ne provoquent pas trop de nuisances: moteur deux temps interdits, au moins remplacés par des quatre temps (plus chers, mais vite amortis, car consommation deux fois moindre!), autres moteurs réglementés (échappement libre interdit, niveaux de bruit maximal imposé), on pénalise (taxes plus élevés) les embarcations de loisirs "polluantes" pour favoriser les autres (places de port quasi gratuites) tels que bateaux solaires, voiliers, bateaux collectifs, On aide les associations sportives ou les centres de locations de bateaux sans moteurs (aviron, kayak, yoles, barques, voiliers....)

Parmi les solutions collectives on peut imaginer permettre l'accès à la côte sauvage d'une façon individuelle, mais de la manière suivante: Un gros bateau emmène les touristes près d'une base assez proche du lieux à visiter (Bourdeau pour la côte sauvage par exemple) où ils pourront embarquer individuellement, ou en famille à bord de petits catamarans électro solaires de location afin de longer la côte sauvage en respect de l'environnement, c'est à dire en silence, sans semer de l'huile, ni provoquer des vagues destructives et gênant les autres utilisateurs du lac. Sans entrer dans les détails techniques, 40000F suffiraient pour faire un de ces bateaux électrosolaires, pouvant évoluer entre 8 et 10 km/heure (ce qui est largement suffisant!)... Pour les agences de locations c'est le prix d'un petit hors bord, et il semble que les clients apprécieraient de glisser sur l'eau en silence, si cette possibilité leur était offerte: car actuellement on n'a pas le choix: ou on loue une barque ou un pédalo, ou on loue carrément un hors bord où il faut être sportif pour maîtriser la voile, le kayak ou l'aviron, ce qui n'est pas facile pour un touriste de passage ni donné à tout le monde... Au lieu de s'enrichir sur les taxes des ports, les communes s'enrichiront par les activités liées à la location de ces bateaux... Cela devrait revenir au même, après que l'effort ait été fait de oeuvrer à la transition. C'est un exemple de "développement durable"

Dans la région, tout autour du lac on devrait mettre à disposition du public des véhicules électriques, des vélos, des sentiers, tout en réduisant l'accès aux seul riverains, à la manière de certains quartiers piétons des villes. Si l'accès peut être dans un premier temps freiné (ce que craignent les commerçants par exemple), la qualité de vie deviendra vite une raison d'y aller, à long terme.

Et le cesna dans tout cela? il pourrait mener des études de qualité sonore du paysage, en gros mesurer la pollution sonore résiduelle, pas la pollution sonore immédiatement au bord des routes par exemple, mais celle que l'on perçoit effectivement une fois sur le lac ou dans la nature... Connaissant les causes, il est plus facile de trouver ensuite les remèdes. Ce que l'on peut constater c'est que la pollution sonore lointaine (par exemple la gêne du ski nautique à Aix depuis la côte sauvage à 6km de là) est soumise à des aléas climatiques: dans certaines conditions le bruit se propagera: l'après midi quand l'air est plus chaud en altitude que près de l'eau: La mise en évidence de lois statistiques sur la propogation sonore pourrait permettre plus judicieusement de ménager des horaires pour réglementer les activités bruyantes. Pour concrêtiser des telles mesures, il faudrait concevoir un dosimètre de bruit analysant l'activité sonore dans les bandes de fréquences plutôt basses correspondantes aux bruit de moteurs: par exemples 32 canaux entre 25 et 4000Hz
 
 
 

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